CALENDRIER | NOUVELLES DATES

Les textes intégraux des contributions devront être remis pour le 15 Février 2012  à l’adresse électronique suivante : aisv2011@gmail.com. Un accusé de réception vous parviendra par courriel.

Le format de ce texte doit suivre les instructions publiées dans ce fichier pdf:

PROGRAMME FINAL (EN)

Les 26, 27 et 28 septembre 2011 aura lieu, à la Fondation Calouste Gulbenkian et à la Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisbonne, le Congrès régional européen de l’AISV-IAVS, Association internationale de sémiotique visuelle.

Les langues officielles du congrès sont le portugais, le français, l'anglais et l'espagnol.

Observations:

APPEL À COMMUNICATIONS

Délai: 17 Avril 2011

Destinataires |  Contextualisation  | Sous-thèmes  | Normes de Présentation  | Calendrier

A. Public destinataire : sémiotique et perspective interdisciplinaire

La sémiotique de l’espace entend contribuer à l’intelligence des effets de sens que la notion d'espace incorpore, et rendre plus opérationnels les outils d’analyse mis au point à cet effet. Le Congrès régional européen de l’Association internationale de sémiotique visuelle (AISV-IAVS) concerne tous ceux et toutes celles qui travaillent et réfléchissent à la signification des phénomènes spatiaux relevant de l’architecture, de la géographie, de l’urbanisme, de la communication, du design, des arts plastiques, de la cyberculture, de la performance, de la télévision et du cinéma, de la littérature, du marketing. Le congrès s’efforcera de fédérer les sémioticiens de toutes obédiences : barthésienne, cognitiviste, peircienne, pragmatiste, réthorique-argumentative, greimasienne… La diversité des points de vue induira une perspective comparatiste qui renforcera la rentabilité des outils d’analyse et des méthodes interdisciplinaires caractérisant la théorie sémiotique. Selon Norbert Wiener en effet, « l'avenir du monde sera une lutte de plus en plus serrée contre les limites de notre intelligence ».

B. Contextualisation : les champs spatiaux et visuels face à l’accélération de l’histoire

Au cours des derniers siècles, les phénomènes spatiaux ont connu de grandes mutations causées par l’accélération de l’histoire (Virilio) : au XIXe siècle, ce fut la multiplication des déplacements, avec le chemin de fer ; au XXe siècle, ce fut la vitesse supersonique des avions et des fusées ; et le XXIe siècle baigne dans une culture de l’instantanéité, rendue possible par les nouvelles technologies, qui ont créé à travers le Web, un « monde dans le Monde ». Les conséquences de cette l’accélération de l’histoire sont multiples, mais on peut voir s’y dessiner deux grandes lignes de force :

• L’urbanisation du temps réel. Le temps des « masses et des machines » (Ernest Jünger) qui est le nôtre est aussi le temps de la « communication généralisée » (Gianni Vattimo). On voit s’y configurer un espace de visualités conformées par les techniques, et les réseaux électroniques. Dans ce mouvement, les technologies de l’information ont organisé un marché global et ont accéléré le temps historique, en reliant les individus en temps réel. De leur côté, les biotechnologies, en fusionnant l'organique et l’inorganique, rendent possible la création d'hybrides, ce qui correspond au dépassement de la vie humaine elle-même, une vie enrichie par l’imaginaire et technologiquement améliorée. Le Web permet ainsi la création ex novo d’un nouvel espace et d’une réalité nouvelle. On en arrive ainsi à parler d'espace numérique, d'espace global, d'espace des réseaux sociaux, d'espace public global et de cyberespace : le numérique, la cyberculture et le mouvement des réseaux électroniques se constituent en effet comme un espace alternatif, qui nous accueille nous et le monde, dans une navigation nécessaire pour atteindre la nouvelle Amérique d’un nouveau paradigme culturel.

• La désurbanisation de l’espace réel. Ce cyberespace a suscité un déplacement de la notion d’espace : le sujet cesse désormais de se percevoir seulement dans un espace concret et territorialisé, pour s’inscrire aussi dans l’espace interactif de la communication. Selon Virilio, les nouvelles technologies induisent une « téléprésence » mais permettent aussi une vitesse absolue et un contrôle absolus. Les formes d’exploitation de cette « téléprésence » par le marché mondial engendrent l’urbanisation du temps réel comme la désurbanisation de l’espace réel, et la conséquence en est une ville globale et mutante. Ainsi que Rem Koolhaas l’illustre par le Harvard Project on the City, ces « villes mutantes » ont en commun d’être régies par la dynamique de la valeur marchande et de regrouper des populations de plus de 10 millions d’habitants. Selon Koolhaas ces « villes mutantes » fonctionnent sur la base de mécanismes de spatialisation qui permettront la constitution d’un nouveau paradigme de ville contemporaine. La condition spatiale contemporaine est réalité mobile, fluctuant d’Asie en Amérique et d’Afrique en Europe, et est le creuset des grandes énergies qui parcourent instantanément le monde et le produit d’une société qui a radicalement changé d’échelle :

Les deux tendences présentés au long de cette contextualisation de l'espace contemporain affectent particulièrement les productions visuelles. La puissance du canal visuel autorisait déjà une aperception apparemment immédiate des phénomènes et leur traitement spatialisé. L’accélération des processus d’échange renforce sans nul doute ce trait fondamental.

C. Sous-thèmes et questions à débattre

1. Sémiotique et systèmes de valeur : nouveaux espaces et nouvelles modalités du voir. 
Comment « l’urbanisation du temps réel et la désurbanisation de l’espace réel » s’explicitent-elles visuellement dans chacun de nos domaines (architecture, géographie, urbanisme, communication, design, arts plastiques, cyberculture, performance, télévision, cinéma, littérature, marketing, etc.) ? La gestion de ces nouveaux espaces et de ces nouvelles visualités ne suppose-t-elle pas un questionnement des systèmes de valeur à l’échelle planétaire ?

2. Sémiotique et structuration des productions visuelles 
Le nouveau paradigme de la cité contemporaine demande-t-elle de nouvelles grammaires de l’espace ? Dès lors que l’étagement chronologique— passé, présent, futur —, condition nécessaire pour structuration progressive de l’espace, se dilue dans l’instantanéité, ne faut-il pas inventer, pour cette cité nouvelle, de nouvelles modalités de structuration ? L’espace « réel » ne se ramène-t-il pas désormais à une structure de surface, sans mémoire, sans stratification sociale, sans biodiversité ?

3. Sémiotique et cyberespace. De nouveaux paramètres spatiaux, de nouvelles modalités du voir ? 
Les médias qui exploitent les réseaux informatiques interconnectés créent de nouveaux types d’espace : espaces de relation, de projection, de mise en scène, de constitution de l’actualité… Il s’agit donc d’étudier la façon dont une culture donnée est de plus en plus façonnée par ces espaces médiatiques. Le cyberespace introduit-il des paramètres différents de ceux qui organisent l’espace réel, et est-il dès lors pertinent d’élaborer une sémiotique du cyberespace ? Peut-on associer les objets cyberspatiaux avec objets du monde, comme les nuages et le temps, pour en faire le thème de performances artistiques ?

4. Nouveaux espaces et morphologies 
Si l’on considère les travaux fondateurs de la morphologie (Goethe, Saint-Hillaire, d'Arcy Thompson, Warburg, Gombrich, Thom) l’impact de l’approche morphologique dans des champs aussi divers que la biologie, les mathématiques, l’urbanisme, l’analyse de la dynamique des systèmes dans les sciences sociales, l’histoire ou la philosophie de l’art et si l’on considère aussi l’impact d’autres courants novateurs, comme la sémiotique morphodynamique et les neurosciences, qui prennent pour objet l’interaction perceptive entre le sujet et son milieu,…. Comment le regard d’une sémiotique morphodynamique nous permettra-t-il d’aborder les questions liées à l’urbanisation du temps réel et à la désurbanisation de l’espace réel ?

5. Espaces vécus 
La plupart de nos expériences sociales, intellectuelles et sensorielles, des plus élémentaires aux plus élaborées, sont liées à un espace situationnel : où rencontrer l'autre, fuir le danger, saisir un objet, se nourrir, observer un phénomène ? ... Comment ces différents espaces situationnels et événementiels deviennent-ils le support épistémique de la connaissance et de l'expérience ? L'espace physique, notamment en ce qu’il perçu visuellement, a-t-il la même structure que l'espace social, territorial, ou que celui de nos abstractions ? Les espaces fabriqués — théâtral, fictionnel, pictural, sculptural, architectural, etc. — sont-ils l’expression de notre cognition imaginaire, de nos représentations mentales elles-mêmes ? Quel est l’apport d'une sémiotique cognitive à la compréhension du sens spatial et de ses mutations visuelles ? Comment l'expérience, la phénoménologie spatiale et les nouvelles modalités du voir ont-t-elles pu déboucher sur l'évolution des fonctions sémiotiques ? Et quel est leur rapport à la phénoménologie du temps ?

Normes de présentation

Les résumés devront être rédigés en français ou en anglais, et leur longueur sera de 500 mots au maximum. Ils seront évalués à l’aveugle par un comité d’experts, sur la base des critères suivants : originalité, pertinence et rapport à la thématique.
Pour faciliter la procédure d’évaluation, le comité organisateur demande aux contributeurs de présenter leurs résumés de la manière suivante : la proposition sera envoyée sous la forme d’un courriel comportant les éléments suivants dans le corps du message :

• CHOIX THEMATIQUE proposée et forme adoptée (communication ou poster), en police Arial 11, italiques, centrées.
• TITRE: en police Arial 14, en grasses, centrées.
• AUTEUR, INSTITUTION, PAYS ET COURRIEL: en police Arial 11, italiques, centrées.
• TEXTE DU RESUME : en police Arial 12, interligne 1,5, sans tabulation, aligné à gauche ou justifié.
• Toutes ces informations figureront également sur un document pdf joint, mais où ne figurera pas la mention de l’auteur. Prière d’enregistrer le pdf sous un nom-code de 3 lettres et 6 chiffres aléatoires. (Exemple : CHT359619.pdf).

Calendrier

Les propositions de contributions devront être adressées avant le 17 Avril 2011, à l’adresse électronique suivante : aisv2011@gmail.com. Un accusé de réception vous parviendra par courriel. La notification de l’acceptation sera expédiée pour le 15 Mai 2011.

Les textes intégraux des contributions devront être remis pour le 21 Octobre 2011 (le format de ce texte sera précisé par la suite). Un livre électronique comportant l’intégralité des textes reçus fera l’objet d’une publication. Il est prévu qu’une sélection de textes fera l’objet de publication sous format papier dans des revues de référence.

Le comité organisateur fournira plus de précision sur ce point en temps utile.