Textes reçus:
Albert Levi
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e-bookLa sémiotique de l’espace entend contribuer à l’intelligence des effets de sens que la notion d'espace incorpore, et rendre plus opérationnels les outils d’analyse mis au point à cet effet. Le Congrès régional européen de l’Association internationale de sémiotique visuelle (AISV-IAVS) 2011 vise la diversité des points de vue qui induira à une perspective comparatiste et renforcera la rentabilité des outils d’analyse et des méthodes interdisciplinaires caractérisant la théorie sémiotique grâce à la participation de tous ceux et toutes celles qui travaillent et réfléchissent à la signification des phénomènes spatiaux relevant de l’architecture, de la géographie, de l’urbanisme, de la communication, du design, des arts plastiques, de la cyberculture, de la performance, de la télévision et du cinéma, de la littérature, du marketing. Les phénomènes spatiaux ont connu de grandes mutations au cours des derniers siècles, causées par l’accélération de l’histoire (Virilio): au XIXe siècle, ce fut la multiplication des déplacements, avec le chemin de fer; au XXe siècle, ce fut la vitesse supersonique des avions et des fusées; et le XXIe siècle baigne dans une culture de l’instantanéité, rendue possible par les nouvelles technologies, qui ont créé à travers le Web, un « monde dans le Monde ». Les conséquences de cette l’accélération de l’histoire sont multiples, mais on peut voir s’y dessiner deux grandes lignes de force: • L’urbanisation du temps réel. Le temps des « masses et des machines » (Ernest Jünger) qui est le nôtre est aussi le temps de la « communication généralisée » (Gianni Vattimo). • La désurbanisation de l’espace réel. Ce cyberespace a suscité un déplacement de la notion d’espace : le sujet cesse désormais de se percevoir seulement dans un espace concret et territorialisé, pour s’inscrire aussi dans l’espace interactif de la communication. Les deux tendences présentés affectent particulièrement les productions visuelles. La puissance du canal visuel autorisait déjà une aperception apparemment immédiate des phénomènes et leur traitement spatialisé. L’accélération des processus d’échange renforce sans nul doute ce trait fondamental. Ce livre électronique a pour objectif de fournir des résumés des auteurs qui participeront à cette conférence et la discussion des questions énumérées, ici placé aprés la confirmation de leur participation. SOUS-THÈMES 1. Sémiotique et systèmes de valeur : nouveaux espaces et nouvelles modalités du voir. 2. Sémiotique et structuration des productions visuelles. 3. Sémiotique et cyberespace. De nouveaux paramètres spatiaux, de nouvelles modalités du voir? 4. Nouveaux espaces et morphologies. 5. Espaces vécus. ADRESSE Comme Président de l’Association internationale de sémiotique visuelle, j’ai de multiples raisons de me réjouir de la tenue à Lisbonne du premier Congrès européen de sémiotique visuelle. J’en détacherai trois. La première est que cette rencontre confirme l’intérêt de plus en plus soutenu pour les activités de notre association. Les précédents congrès mondiaux — depuis celui de Mexico 2003 jusqu’au IXe congrès, tenu à Venise, en passant par Lyon et Istanbul et Venise — ont accueilli un nombre chaque fois plus important de participants enthousiastes. C’est cette montée en puissance qui nous a mené à envisager de raccourcir le délai entre deux congrès statutaires mondiaux — ramené à deux ans seulement à présent—, et d’envisager, simultanément, la tenue de Congrès intermédiaires régionaux. C’est ainsi que l’Association donne rendez-vous à Buenos-Aires en 2012 à tous les sémioticiens du monde ; et c’est ainsi que se déroule aujourd’hui, à l’automne 2011, le premier Congrès régional européen. Un congrès qui, bien qu’européen, se signale spectaculairement par la richesse de son public transatlantique. La seconde raison de se réjouir, c’est le renforcement de la discipline que ces congrès et notre Association ont pour mission de servir et d’illustrer : la sémiotique visuelle. Plus nombreux, les participants à ces congrès ont été aussi à la fois plus fidèles, au point que de solides amitiés se sont nouées au cœur de ces congrès ; mais plus fidèles, ils ont aussi été plus enthousiastes. Il est possible que cette ouverture et cet enthousiasme soient le signe d’un éclatement des cadres de notre discipline. En témoigne une certaine liberté prise avec le concept même de sémiotique, dont la lecture des résumés ici rassemblés montre qu’il a parfois été traité légèrement par certains participants. Jointe à la labilité du concept d’espace, ce tremblé peut faire courir le risque d’une certaine dilution de nos thématiques et de nos références théoriques. Mais n’est-ce pas là le risque qui est pris dans tous les congrès de quelque importance ? Et, plus qu’un danger, n’est-ce pas une chance de redéploiement et d’appropriation ? Seul le déroulé des journées nous dira si la précision avec laquelle ont été définis les thèmes de ce congrès — qui tiennent compte à la fois des développements les plus récents de la discipline et des évolutions technologiques et sociales les plus contemporaines — aura canalisé cet éclatement en ce sens. La troisième chose dont je me félicite, c’est le développement, à la frange la plus occidentale de notre continent (« a occidental praia lusitana », disait Camoens), d’une solide tradition de sémiotique visuelle. Ce développement est puissamment signifié par l’initiative même de cette rencontre, tenue dans une tourmente économique mondiale qui n’épargne pas ce coin d’Europe. Ce congrès n’aurait pas eu lieu, en effet, sans une volonté opiniâtre. Celle de l’équipe lisboète qui œuvre depuis une grosse année déjà, et surtout celle d’Isabel Marcos, cheville ouvrière du congrès, qui est en outre vice-présidente de notre Association. Je tiens à les en remercier vivement. Car cette volonté chez eux n’était pas seulement celle de réunir aujourd’hui, dans une fête sémiotique, près de deux cents sémioticiens visualistes : c’est aussi celle d’implanter solidement et durablement cette tradition. Il n’y a pas de doute qu’à l’issue des ces journées, j’aurai encore d’autres raisons de me réjouir. C’est qu’elles promettent d’être fécondes, pour notre discipline, pour notre Association, et pour chacun d’entre nous. Jean-Marie Klinkenberg Président de l’International Association for Visual Semiotics/Association internationale de sémiotique visuelle (AISV-IAVS) RÉSUMÉS Conférenciers Invités
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